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Patientes et patients partenaires

Selon le Modèle de Montréal, les patientes et les patients partenaires agissent dans une dynamique de coconstruction avec leur équipe de soins. En tant que membres participants dans cette dynamique, celles-ci et ceux-ci sont appelés, au même titre que les spécialistes de soins, à développer et à maintenir des compétences.

Pour en savoir davantage, consultez le Référentiel de compétences des patients partenaires.

 

L’Université de Montréal remercie l'ensemble des patientes et des patients partenaires impliqués dans les treize programmes d’études au programme Tandem depuis l’hiver 2021 :

Lucie Alègre

 Je suis patiente partenaire au profil formateur depuis 2018. J’ai le privilège d’être jumelée au programme d’ergothérapie depuis 2020. À la suite d’un banal accident de vélo en 2010, je vis avec la douleur chronique au quotidien. À la recherche de soulagement, au fil du temps, j’ai pu essayer divers traitements et approches, en observer les effets et apprivoiser les sensations. J’ai développé mes savoirs dans l’expérience de la vie avec la maladie. J’ai réorganisé ma vie en fonction de mes capacités, de mes limites et de ce qui me stimule et donne du sens à ma vie.

En l’absence d’un parcours de soins clairs, j’ai consulté de nombreux professionnels de la santé, dont les ergothérapeutes. Bien que je sois accablée d’un mal invisible, de plus en plus de professionnels, dont les ergothérapeutes, sont à mon écoute, reconnaissent mes savoirs, s’adaptent et adaptent les protocoles de soins avec moi. Nous sommes à la recherche de solutions ensemble. Cette collaboration contribue à bâtir la confiance essentielle à l’adhésion et à la persévérance dans les soins et les traitements.

Les ergothérapeutes abordent le patient dans sa globalité et font preuve d’une créativité hors du commun. Alors que les traitements traditionnels n’étaient pas à ma portée, on m’a proposé des traitements insoupçonnés, des outils pour atténuer mes limitations et me faciliter la vie. Les rencontres avec les étudiantes et les étudiants sont des plus stimulantes. Dans le cadre de la formation, avec la complicité des professionnels coanimateurs, j’ai le sentiment de contribuer à une petite révolution avec l’espoir de meilleurs soins par et pour le patient.

Serge Dulude

Je m’appelle Serge Dulude et je fais partie du programme des Sciences infirmières à titre de patient formateur dans le cadre des cours Collaboration en sciences de la santé (CSS). Cette assignation rejoint tout à fait l’ensemble des soins que j’ai reçus au cours des dernières années. Qu’il s’agisse de soins en milieux hospitaliers, en cliniques ou en CLSC, je peux témoigner de façon concrète de la nécessité d’un partenariat réel et satisfaisant.

Pour moi, l’importance de la collaboration entre un soignant et un patient doit reposer sur les savoirs suivants :

  • Qui est le patient ?
  • Que veut le patient ?
  • Comment aider le patient ?

Comme patient formateur, mon rôle est de sensibiliser et d’amener les étudiants vers une réflexion en regard de leurs pratiques collaboratives à mettre en place avec le patient, et non pour le patient.

Certaines décisions et actions médicales ne m’ont pas toujours été parfaitement expliquées, notamment leurs conséquences. L’importance d’une compréhension bilatérale composée d’un vocabulaire accessible devient la meilleure approche à utiliser dans des circonstances souvent difficiles.

Devenir un patient suppose l’intégration du doute, de la peur, de la souffrance dans sa vie, et parfois pour le reste de sa vie. Être un patient implique un bouleversement dans ses habitudes de vie et de celle de ses proches. Cette vision est réelle et très difficile à supporter.

Ainsi, l’opportunité offerte aux étudiants en Sciences infirmières de rencontrer un patient partenaire formateur devient une étape supplémentaire d’apprentissages qui s’ajoute aux stages en milieux de travail.

Pour ma part, je suis très serein et disponible pour raconter ma maladie en termes d’épisodes, d’actions et de soins. 

Mélanie Lussier

 Dans le but d’améliorer la qualité des soins que nous recevons comme patient tout au long de notre vie, j’ai décidé de m’impliquer comme patiente partenaire, profil formateur, au Bureau du patient partenaire de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. 

J’ai le privilège d’être jumelée au programme de kinésiologie en raison de mon parcours de soins et de mes habitudes de vie. 

Vivre avec de la douleur chronique et des problèmes osseux peut être très décourageant pour un patient et ses proches, d’où l’importance d’être entouré d’une bonne équipe de soins.

Étant très active, j’ai demandé de rencontrer un kinésiologue dès le début de mes soins afin de m’aider à instaurer des exercices dans mon parcours de soins, et ainsi développer des habitudes de vie qui devaient me soulager et m’aider dans ma réhabilitation.

Ensemble, en partenariat, nous avons développé un plan de traitement qui allait me rendre progressivement autonome et efficace dans la gestion de ma douleur.

Au fil du temps, je suis devenue “actrice” à part entière de mes soins. Je suis devenue autonome grâce à ma participation de plus en plus active dans mon parcours de soins. Ceci m’a emmené à développer des compétences qui sont propres à mon parcours et que je partage à mon tour avec le personnel soignant qui m’entoure, dont les kinésiologues. 

André Myre

Je détiens une maîtrise en andragogie. J’ai enseigné pendant 45 ans au niveau secondaire et universitaire. 

Expériences en enseignement
De 1968 à ce jour

Professeur de français au secondaire de 1968 à 1975, puis chargé de cours, conseiller en apprentissage, coordonnateur, superviseur de stage, de 1972 à aujourd’hui pour les universités et écoles suivantes : Université́ de Sherbrooke, Université́ de Montréal, École nationale d’administration publique et Université́ du Québec à Montréal.

Mes champs d’intervention privilégiés ont été et sont encore :

  • l’enseignement du français au primaire et au secondaire;
  • l’animation de groupe et la conduite de réunion;
  • la créativité́;
  • les habiletés de direction; 
  • le développement organisationnel;
  • la relation d’aide;
  • l’approche patient partenaire;
  • la gestion du temps et l’organisation du travail.

Expérience en entreprise
De 1976 à 2013

J’ai travaillé́ dans les domaines suivants :

  • la démarche créative de résolution de problèmes et production d’idées;
  • l’animation et la gestion d’équipes de travail; 
  • la communication dans les équipes de travail;
  • la formation de formateurs et de conseillers;
  • le leadership;
  • la relation client fournisseur;
  • l’appréciation du personnel.

Expérience comme patient partenaire

Depuis 2011, je suis patient partenaire et j’interviens comme patient coach, patient ressource et patient formateur. 

Mon implication m’aide à vivre avec mes maladies : cancer de la prostate en 2009, et depuis 2019, un cancer des ganglions (lymphome) indolent. Chaque intervention comme patient partenaire est un soin. La richesse des contacts avec les étudiants, les responsables du Bureau patient partenaire et les autres patients partenaires m’enrichit, nourrit mes réflexions, me fait questionner sur ma façon d’aborder la maladie, les soins offerts et mes contacts avec mes équipes de soins. Le partenariat patient est un outil propulseur de paix intérieure. 

Louis Lochhead

À titre de patient formateur, je suis jumelé au programme d’études en optométrie. Comme je porte des lunettes depuis ma première année à l’école, je suis très sensible aux besoins des personnes rencontrant des difficultés avec leur vision et à la nécessité de porter des lentilles pour corriger ces problèmes. De plus, à titre de proche aidant pour ma conjointe qui a subi un traumatisme crânien sévère lors d’un accident automobile, j’ai été sensibilisé aux aspects neurologiques affectant la vision. Comme ce sens est très important pour apprécier la vie, il est essentiel d’accorder à la vision toute l’importance qu’elle mérite. C’est ici que l’approche partenariat intervient.

Bien qu’il s’agisse d’un besoin essentiel, l’examen de la vue, les lunettes et les lentilles cornéennes peuvent représenter un coût important pour les patients. La relation entre le professionnel et son client doit donc être à la fois professionnelle et animée par la compassion envers la personne et ses besoins particuliers.

La vie avec une vision sous-optimale et le recours constant à des lentilles compliquent les activités quotidiennes. Bien que l’utilisation de lentilles soit répandue dans notre société, le coût de remplacement des lentilles, particulièrement celles avec une prescription complexe, peut influencer le fait que la personne bénéficiera ou non d’une vision optimale. Il est donc essentiel que le professionnel s’assure de servir son patient en tenant compte de ses besoins, de ses préférences et de sa capacité financière.

Mon expérience avec le Bureau du patient partenaire m’a permis de m’impliquer comme coanimateur des cours Collaboration en sciences de la santé (CSS) et des ateliers d’éthique clinique et narrative, de joindre le Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public (CEPPP) à titre de patient partenaire ainsi que l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) à titre de patient coordonnateur pour tout ce qui touche les activités de participation des patients, des proches et des usagers.